La locomotion bipédique chez l’être humain, c’est-à-dire la marche à pied, peut être définie comme un déplacement consistant en une translation de l'ensemble du corps, consécutive à des mouvements de rotations (Bouisset et Maton 1995). Elle utilise une répétition de séquences des segments corporels pour déplacer le corps vers l’avant tout en maintenant l'équilibre (Perry 1992).
Les processus mis en œuvre lors du mouvement de la marche sont en fait complexes, et nécessitent le fonctionnement harmonieux du système nerveux (système de contrôle neuromoteur), des « actionneurs » du mouvement qui sont les muscles, des composantes du squelette et du système métabolique qui fournit l’énergie nécessaire .
La marche s’acquière à travers un processus d’apprentissage depuis la petite enfance et se maintient le plus souvent tout au long de la vie. Durant la petite enfance, la coordination est développée progressivement jusqu’à ce que cette capacité de locomotion soit complètement intégrée. Elle est ensuite maintenue par des processus de régulation autonome et se produit de façon automatique, spontanée et économique .
Mode de locomotion le plus fréquemment privilégié, voire exclusivement utilisé, pour une part importante de la population. La marche peut être altérée par plusieurs facteurs (intrinsèques et extrinsèques). Ces altérations et troubles de la marche peuvent avoir des conséquences non négligeables chez l’individu : peur de marcher, anxiété et perte de confiance en soi, isolement, perte d’autonomie…sans parler du risque de chute, qui est l'une des principales causes de mortalité chez les personnes âgées. Ce qui engendre un réel problème de santé publique impliquant un coût majeur de prise en charge.
Pour cela, d'une part, il est nécessaire de bien comprendre les processus et mécanismes organisant la locomotion bipédique chez l’humain, et d’énumérer et de définir les événements clés et les paramètres biomécaniques pertinents la caractérisant. D’autre part, il faut mettre l’accent sur les facteurs pouvant altérer le déroulement de cet acte moteur.
Cela peut notamment être effectué à travers une Analyse Quantifiée de la Marche (AQM)